Dossier Spécial - TRANSMISSION D'ENTREPRISE
Etapes clés d'une transmission réussie
La transmission d'entreprises consiste en la cession (de la part du cédant) et en l'acquisition (du point de vue du repreneur) d'une entreprise
matérialisée sous forme de :
Si vous décidez de céder ou d'acquérir une entreprise vous devez avoir conscience que plusieurs facteurs sont nécessaires pour une transmission réussie.
Il est important de respecter certains aspects afin de créer une atmosphère de confiance entre le repreneur et le cédant.
Le processus est long mais bénéfique pour une vente équitable, un transfert optimal du savoir-faire et une approche en douceur envers les employés / clients.
Au vu de la complexité des thématiques concernées, il est fortement recommandé de vous entourer d'experts, afin de limter les risques, soit notamment dans les domaines :
- Comptables et financiers (due diligence, valorisation, etc.)
- Juridiques (due diligence, aspects contractuels, etc.)
- Fiscaux (due diligence)
CREATION
| - Coûts de création faibles - Coûts de développement importants - Revenus initiaux faibles | ||
- Coûts de reprise plus importants - Coûts de développement limités (activité stable) - Chiffres d'affaires existants | Avantages : Base de départ existante - Clientèle - Employés - Infrastructure, etc. | Inconvénients : Entreprise existante - Actifs et passifs (coût de la reprise, périmètre transactionnel) - Risques identifiés et latents - Mentalités et habitudes - Rôle et position du cédant |
Se préparer et anticiper | |
CÉDANT | REPRENEUR |
- La transmission s'envisage idéalement 3 à 5 ans avant - C'est un moment délicat ou il faut concilier l'activité courante de l'entreprise avec le processus de cession qui demande du temps et de l'investissement personnel, tout en ne négligant aucun aspect - Recherche d'un repreneur : milieu familial, collaborateurs, entreprises partenaires, repreneur externe à la société, appel à des services d'intermédiations, agents de fonds de commerce, associations professionnelles, fiduciaires, conseillers en reprise, etc. | - Motivation est le maître-MOT - Définir les carastéristiques du projet souhaité : secteur d'activité, lieu, taille. - Évaluer les possibilités effectives d'une acquisition notamment en fonction des fonds propres à disposition. - Recherche d'une entreprise cible : Bouche à oreille, recherche personnelle, appel à des services d'intermédiations, agents de fonds de commerce, etc. |
ACCORD DE CONFIDENTIALITÉ
La mise en oeuvre de cet accord permet au repreneur d'accéder à des informations confidentielles, et rassure le cédant quant à la protection de ses données.
Clauses importantes à retranscrire :
- Type d'information échangée (clientèle, fournisseurs, conditions financières, employés, etc.)
- Utilisations possibles
- Engagement de non-sollicitation (des clients, des fournisseurs, non-débauchage des employés)
- Sanctions
- Durée
- Juridiction et droit applicabale
DUE DILIGENCE
La Due diligence est une évaluation des risques et opportunités liées à la reprise de l'entreprise.
Concrètement, cela consiste à procéder à une analyse de l'entreprise, afin de confirmer ou non l'intérêt d'une reprise, respectivement d'identifier les points critiques susceptibles de nécessiter une garantie dans la mise en oeuvre de la transaction.
Les aspects abordés sont notamment :
- Financiers : comptes, bilans, actifs / passifs, clients, fournisseurs
- Légaux : forme et structure de l'entreprise, statuts, règlements, propriété intellectuelle, contrats principaux, respect des normes, prévoyance sociale, etc.
- Fiscaux : régime imposition / spéciaux, paiement des impôts, litiges passés en cours, demandes de renseignements
VALORISATION
La valorisation est une estimation de la valeur d'une société. Cette valeur n'est en revanche pas forcément identique au prix effectif auquel une transaction pourra être réalisée (estimation VS prix fixé par un accord entre le vendeur et l'acheteur).
Il existe de nombreuses méthodes de valorisation. L'utilisation de l'une ou l'autre de ces méthodes dépendra du stade de développement de l'entreprise, de la branche d'activité, voir de sa situations financière.
- Valeur patrimonilae
- Méthode des Praticiens (utilisée par l'admin. fiscale)
- Valeur de rendement
- Discounted Cash Flow (DCF)
- Méthode des Multiples
- etc.
Une fiduciaire est à même de réaliser cette valorisation.
FINANCEMENT
Le financement de l'entreprise nécessaire doit tenir compte du : prix d'achat de l'affaire + fonds de roulement
- Fonds propres compris entre 30 et 50 % du prix de vente
- Prêt bancaire (remboursable sur 3 à 6 ans)
- Crédit vendeur (éventuellement remboursable après l'endettement bancaire en cas de faibles fonds propres)
- Prêt cautionné par la FAE - Fondation d'aide aux entreprises. Il est cependant à relever que le soutien octroyé par la FAE ne remplace pas les fonds propres mais vise à compléter le financement.
Une fois les termes du contrat définis, la transmission peut débuter :
* Paiement du prix
* Cession de la propriété de l'entreprise
* Transition opérationnelle : transmission savoir-faire, clients/fournisseurs, passation de pouvoirs
* Transition en général : rétention clientèle / fournisseurs / employés, communication, statégie de développement => préservation de valeur
CONCLUSION
Une transmission d'entreprise réussie nécessite une bonne collaboration entre les 2 parties, cédant et repreneur, fruit d'une forte implication et souvent d'une bonne dose de compromis.
Les points suivants sont particulièrement critiques :
- Pour le cédant : une bonne préparation en amont (anticipée) de l'opération
- Pour le repreneur : une bonne connaissance du secteur d'activité ainsi qu 'une bonne évaluation des risques (due diligence)
- Pour les deux parties: une structuration cohérente et équilibrée de l'opération qui soit adaptée à la situation effective des parties et des risques inhérents à la transmission de l'entreprise.