Un besoin de liquidités ? Comment aborder les différentes possibilités de financement externe ? 

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Lorsque l’on souhaite créer un projet entrepreneurial, développer une activité spécifique dans son entreprise, ou encore lorsqu’on vient à manquer de trésorerie, il est courant d’avoir le réflexe de se tourner vers une banque pour demander un crédit.  A y regarder de plus près, il est souhaitable de ne pas mettre tous ses œufs (ici emprunts ou dettes) dans le même panier au risque de se retrouver avec des charges fixes trop lourdes à rembourser. Mais qu’entendons-nous par financement externe ? Quand faut-il y recourir et quelles sont les possibilités qui s’offrent à l’entrepreneur ?

 

Dans certains cas, Il arrive que la mise en place de mesures d’amélioration liées à la gestion de l’entreprise ne soient pas suffisantes, notamment lorsqu’il s’agit de faire face  à un manque de trésorerie, lors d’une baisse temporaire de l’activité ou au contraire à l’occasion d’une importante commande à laquelle il a fallu répondre en mobilisant de nombreuses ressources.

Pour pallier le besoin de liquidités, il est toujours possible de procéder à un financement externe.

 

En résumé, cette solution regroupe les moyens financiers que l’entreprise trouve à l’extérieur soit en empruntant –en créant de la dette–, soit en augmentant son capital, par exemple, par émission de nouvelles actions pour permettre à un investisseur de compléter un financement.

 

Ce processus de recherche de capitaux externe s’avère toutefois trop souvent un acte de réaction à une situation où le besoin d’argent est urgent, multipliant le risque d’accumuler de la dette qui deviendra une charge fixe de plus en plus lourde à supporter. Il est à souligner que la période Covid a été vecteur d’endettement pour de nombreuses entreprises ayant bénéficiées d’emprunts facilités. Recourir à de nouveaux prêts pour un développement s’avère donc désormais encore plus délicat, alors que les remboursements se révèlent aujourd’hui déjà parfois douloureux. Les entreprises se doivent donc de mener une réflexion en amont pour mitiger les risques.

En matière de financement, il est possible d’être créatif et de ne pas se limiter à la partie dette, mais de réfléchir à la palette d’options qui s’offrent à l’entrepreneur. Les différentes logiques présentées ci-après ont toutes pour stratégie finale de minimiser les emprunts :

 

  • Le crowdfunding, ou financement participatif, permet la mise en relation de porteurs de projets et de contributeurs dans le but d’obtenir un financement, tout en développant une communauté d’ambassadeurs. C’est le type de solution qu’il est possible de retrouver auprès des Services Industriels Genevois, avec la plateforme SIG-Impact qui connecte genevoises et genevois à favoriser des projets locaux durables.
  • Dans le cas particulier du financement d’une nouvelle machine, une entreprise pourrait opter pour un crédit leasing plutôt qu’un prêt traditionnel. Le risque en cas de défaut de paiement restera ainsi limité à la perte de cette nouvelle acquisition et ne mettra pas pour autant l’ensemble de l’entreprise en péril.
  • De la même manière, faire rentrer un nouvel investisseur, permettra de limiter les charges fixes tout en bénéficiant du réseau du nouveau venu. Sélectionner des personnes avec qui on entretient un minimum d’affinités, peut également permettre à l’aventure entrepreneuriale de prendre une autre dimension tout en partageant les risques. Plus d’informations sur notre article Financements alternatifs aux banques
  • Dans le contexte de l’activité courante ou d’un nouveau projet de développement, il ne faut pas hésiter à négocier des conditions de paiement plus favorables auprès de ses clients (par exemple en encaissant des acomptes préalables sur les travaux à effectuer), des délais de règlement plus souples auprès de ses fournisseurs, ou même un prêt d’un partenaire. S’il n’est pas évident d’obtenir satisfaction, ces éléments démontreront également la confiance que ces relations en affaire portent à notre entreprise. De telles mesures contribueront à soulager la trésorerie tout en ne répondant pas à une logique purement financière.
  • Enfin, il est possible d’obtenir un financement sur la base de factures clients. Cette avance de liquidités appelée couramment « factoring » (ou affacturage), permet à un organisme comme la FAE de financer le fonds de roulement par la cession de factures. Cette pratique est alors très intéressante lorsqu’on assiste à un décalage de trésorerie et permet de pallier, par exemple, une saisonnalité liée à l’activité, un paiement tardif de clients ou un court délai de règlement fournisseurs.

 

 

Emprunter pour développer son modèle d’affaires comporte un risque non négligeable. En effet, les charges et remboursements liés à ce type de financement seront fixes et quasi immédiats, alors que la concrétisation des bénéfices est incertaine et prendra toujours plus de temps qu’escompté initialement.

Faire preuve de créativité pour obtenir plusieurs sources de financement en complément des fonds propres sera toujours perçu positivement comme autant de signaux envoyés à l’ensemble des acteurs intervenant

dans le financement des entreprises. Cela facilitera assurément l’accès à un crédit le moment venu. De la même manière, toute action qui mettra l’entreprise dans une meilleure disposition sur ses obligations mensuelles encouragera des acteurs comme la FAE à rentrer en matière pour cautionner un prêt auprès d’un organisme bancaire.